Sans être indispensable, ce yaoi ne s’en révèle pas moins une très bonne surprise. On a droit à un graphisme fin et à une histoire calme et douce, un peu nostalgique car racontée à la première personne et à l’imparfait. On est rapidement intrigué par Riya et dévoré par l’envie d’en apprendre davantage. On n’en sait pas encore beaucoup sur Atsushi par contre, cela viendrait sans doute dans le tome suivant.
Les lectrices qui lisent ce manga dans le but principal de lire du yaoi, risquent fort de rester sur leur faim avec ce volume. En effet, cet aspect de l'histoire reste très en retrait et ne s'affiche que sur 2 ou 3 pages sur les 180. Pour le reste, l'intrigue suit simplement son cours, avec les personnages qui s'éloignent puis se rapprochent au gré des hasards. Honnêtement, c'est assez lent et il ne se passe pas grand-chose. Le rythme de lecture est plutôt agréable, mais cela ne suffit pas à combler une sensation de manque qui reste à la surface. Il n'y a pas de vrais rebondissements, pas de scènes émouvantes dans ce tome. Pour un peu, on s'ennuierait. Heureusement que le graphisme est beau, c'est toujours ça de pris.
Le passé de Riya nous est enfin entièrement dévoilé. On découvre quelles circonstances l'ont mené à un éclatement de sa personnalité, un flash-back qui permet de donner davantage de cohérence et de consistance à l'histoire : enfin, on comprend ! Le passé et le présent s'entremêlent dans la narration, donnant une impression de suspens assez agréable ; seule petite faiblesse, l'absence de signe visuel permettant de distinguer les époques conduit parfois à quelques confusions. Ce tome final constitue résolument un dénouement, et la présence d'un nombre assez élevé d'esprits malades rend l'intrigue émouvante. Le graphisme est beau et détaillé, le final un peu triste mais quoique. Grâce à ce tome, Comme un chat sur un sol revêt enfin l'aspect d'une série complète et travaillée. Une belle manière de conclure !
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021